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ussie❧ you're fucking not her.

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Queen of everything

Queen of everything
Admin

C’était seulement bizarre parce que plus aucun d’entre vous ne parlait. Il n’y avait plus de place à la parole. Tout était dans les gestes. Tout était dans cette attraction incontrôlable mélangée à cette possession excessive de l’autre. Plus personne ne parlait ou ne se lançait des piques parce que vous aviez mieux à faire. C’était seulement bizarre parce que même pendant tout cela, tu pouvais encore ressentir cette animosité envers lui. Peut-être que ça t’anime, peut-être que ça stimule ton envie, mais elle est toujours là cette haine, cet énervement. Ça n’a pas changé, ça s’est seulement transformé. Est-ce que c’était prévu? Est-ce que toute cette provocation était destinée à vous conduire dans cette ruelle, peau contre peau? Non. Oui. Enfin… Ça te fait seulement mal d’avouer que tu prends un malin plaisir à vivre tout cela. Ça te fait mal d’avouer que le putain de mystère d’Ugo t’excite à ce point et que les frissons qui parcourent ton corps augmentent quand ses lèvres touchent ta peau, que le rythme de ton coeur s’accélèrent quand ses bras t’emprisonnent. Ça t’enrage comme ça te stimule à lui faire perdre autant la tête. Parce que c’était bien ce qu’il se passait, là, à l’instant. Tous les deux, vous perdiez la tête.

Vous perdiez la tête comme vous perdiez les derniers vêtements qui étaient sur votre corps. Vous êtes à la découverte de l’autre, à vous chercher. Vos mains se baladent sur vos corps, vous donnant un avant-goût de ce qu’il vous attend. Vous faites monter le plaisir jusqu’à ce que vous n’en puissiez plus d’attendre. Il te soulève à nouveau, tes pieds ne touchant plus le sol. Tu peux sentir ses lèvres contre ta poitrine. Tu peux sentir son corps te crier qu’il te veut, qu’il te désire. Et c’est probablement ce que ton propre corps lui crie aussi. Tes bras entourent son cou, tes mains se perdent dans ses cheveux. Tu as le souffle court, profond, rythmé. Il est là, au plus près de toi, dans tous les sens du terme. Il est là, avec toi, en toi. Ça te monte à la tête. Tu aurais presque aimé que ce soit mauvais pour pouvoir reprendre tes répliques, pour reprendre un peu cette sensation de contrôle. Mais non. Ce con, il fallait qu’il soit bon. Si ça avait été sage au début, ce ne l’était plus. C’était passionné, électrisant. Ça te coupait le souffle. Tes yeux se s’étaient fermés pour mieux vivre le moment, pour mieux ressentir chaque sensation. Tu laissais tomber ta tête près de son cou, alors que la sienne s’occupait du tien. Il pouvait entendre ta pleine satisfaction, comme tu pouvais entendre la sienne. C’était à l’unisson, lié. La chaleur augmentait autant que votre cadence. La fin approchait, vous approchiez du point culminent de votre plaisir. Tu n’en pouvais plus et pourtant tu voulais que ça continue. Seulement, il fallait une fin. Un retour à la normale. Que vous repreniez vos rôles d’emmerdeurs, que vous redeveniez Kassie et Ugo sans cette fièvre passionnelle qui vous dévore chacun. Enfin, peut-être que cette tension avait toujours été là, bien cachée derrière votre haine, seulement maintenant, elle a explosé. Et il était maintenant atteint ce paroxysme du plaisir. Un orgasme non dissimulé qui se perd dans le cou de l’Espagnol. Vous l’aviez fait. Vous aviez franchi cette étape. Vous aviez dépassé la limite. Tu es épuisée, satisfaite. Tu te recules légèrement t’appuyant davantage sur le mur que sur lui. Tu as ton regard qui croise le sien. Tu es essoufflée et tu as peine à reprendre ton souffle, alors qu’il dépose à nouveau ses lèvres sur les tiennes. C’était plutôt inattendu, surprenant même, mais tu n’y mets même pas fin. Tu y réponds de la même façon. Puis, Ugo défait lentement son emprise de sur toi, te laissant retrouver le sol. Ses paroles brisent le silence qui s’était immiscé depuis que vous aviez terminé de vous donner l’un à l’autre. Automatiquement, l’animosité revient. Le jeu est terminé? Il se croit gagnant c’est ça? Non, non, non! Putain et il sourit en plus! Tu le hais, il n’y a rien d’autre à dire que tu le hais. Alors qu’il va reprendre son pantalon, tu remets rapidement ton sous-vêtement et ton short. Tu reprends brusquement ton soutien-gorge qu’il te tend, l’enfilant tout aussi rapidement que tes autres vêtements. Alors, il veut un dernier mot? Alors, tu es pénible? Qu’il aille se faire voir, le bouffon! Tu attrapes sa main dont le doigt trace ta peau. Tu la retires et l’attire vers toi. Tu as ton yeux qui ont capturé son regard. Tu le provoques, un sourire narquois au visage. Tes lèvres peuvent encore frôler les siennes alors que tu lui dis ces quelques mots: « Je vais seulement retenir que tu as avoué que j’étais de bonne compagnie et ça, c’est ma victoire. » Échec et mat. Si le jeu est terminé tu n’as pas tout perdu. Tu as gagné ce pourquoi vous aviez supporté la présence de l’autre tout l’après-midi. Tu déposes un furtif baisé sur ses lèvres avant de le pousser pour qu’il s’éloigne de toi. Tu reprends ton haut que tu remets sur ton corps. « Maintenant que j’ai eu ce que je voulais… Bonne journée et étouffe-toi avec ta bière, pauvre con! » Ton faussement ironique et sourire assumé. Tu iras vers la porte qui menait au bar et juste avant de la franchir, tu lances un dernier regard vers Ugo. Tu disparais par la suite, pour quitter les lieux, sans un mot de plus. Parce qu’il n’y avait pas d’autres façons de terminer cela. Parce que c’est comme cela que ça devait prendre fin. À votre façon à vous, digne de votre bipolarité relationnelle.

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