Ça doit faire au moins vingt minutes que tu fixes le bâtiment devant toi. Vingt minutes que tu regardes l’appartement et que tu te dis que tu devrais entrer. Ça va, tu connais l’endroit. Tu sais c’est à quel étage, quelle porte. Tu y as déjà été même si tu en gardes un souvenir plutôt flou et confus. C’était simple, non? Tu montes, tu frappes à la porte, tu dis ce que tu as à dire et puis, basta. Tu repars, bien tranquillement et tu as fait ce que tu avais à faire. Fallait pas se prendre la tête. Un truc sans importance et puis voilà, quoi! Eh bien, non. Pas du tout. Tu es figée, totalement figée. Tu as tes deux jambes clouées au sol et tu n’es pas capable de traverser la rue qui est devant l’immeuble. En fait, tu préférerais traverser cette dite rue et te faire frapper par une voiture, plutôt que d’aller dans cet appartement. Exagération? Oui, certainement, mais au moins ça mettrait fin à plusieurs problèmes. Dans quelle merde tu t’étais mise cette fois-ci! Tu as toujours pensé que, quoi qu’il puisse arriver, tu t’en sortirais. La pensée magique qui règle tout. Seulement, cette fois, il n’y a pas de magie. Pas de retour en arrière possible. Il n’y a que les conséquences de tes propres bêtises. Tu es enceinte. Enceinte de plusieurs mois et aujourd’hui, tu dois arrêter de te mettre la tête dans le sable. Aujourd’hui, tu dois prendre tes responsabilités.
Toutefois, tu en es incapable. Tu ne veux pas le dire à haute-voix. Tu ne veux pas l’annoncer. Le dire serait rendre les choses si réelles. Tu veux encore être seule dans cette galère et oublier. Seulement nier et oublier. Parce que porter des hauts plus amples, c’est facile. Parce que mettre la fatigue et les hauts le coeur sur la faute d’une soirée, c’est de routine. Rien ne paraît, tout semble normal. Tout se vit à l’intérieur. Même avec Math’, tu évites le sujet. Tu ne veux pas de cette grossesse, tu ne veux pas de ce bébé. Tu veux seulement rester la Kassie jeune et insouciante. La Kassie connasse et bonne. Oui, bien il aurait fallu que tu y penses avant; avant de te jeter dans ses bras, avant de succomber à son regard et de t’offrir à lui sur la banquette arrière de ta voiture, cinq mois plus tôt. Et puis maintenant, tu es devant son appartement à devoir prendre tes responsabilités. Parce que cette erreur, c’était à deux que vous l’aviez faite. Et tu prends une grande inspiration pour te donner du courage. Tu en auras besoin. Tu ne sais même pas encore comme tu vas le dire. Tu n’es même pas capable d’imaginer sa réaction. Tu ne peux plus faire la fière maintenant. Tu es simplement paumée. Une paumée qui traverse finalement cette fichue rue. Une pauvre fille enceinte de la tête au pied qui pénètre dans l’appartement. C’est comme la marche du condamnée. Il y a ta mort au bout de ces escaliers. Il te reste seulement à frapper sur cette porte pour faire acte de présence. Il est encore temps de partir, non? Il est encore temps de faire marche arrière, de te dire que tu te trompes et de vivre en disant que tu ignores qui est le père du bébé, non? Non… Non! Allez, fais une femme de toi! Assume Blondinette! Et tu as ton poing qui frappe à plusieurs reprises sur le bois de la porte d’Ugo.
Toutefois, tu en es incapable. Tu ne veux pas le dire à haute-voix. Tu ne veux pas l’annoncer. Le dire serait rendre les choses si réelles. Tu veux encore être seule dans cette galère et oublier. Seulement nier et oublier. Parce que porter des hauts plus amples, c’est facile. Parce que mettre la fatigue et les hauts le coeur sur la faute d’une soirée, c’est de routine. Rien ne paraît, tout semble normal. Tout se vit à l’intérieur. Même avec Math’, tu évites le sujet. Tu ne veux pas de cette grossesse, tu ne veux pas de ce bébé. Tu veux seulement rester la Kassie jeune et insouciante. La Kassie connasse et bonne. Oui, bien il aurait fallu que tu y penses avant; avant de te jeter dans ses bras, avant de succomber à son regard et de t’offrir à lui sur la banquette arrière de ta voiture, cinq mois plus tôt. Et puis maintenant, tu es devant son appartement à devoir prendre tes responsabilités. Parce que cette erreur, c’était à deux que vous l’aviez faite. Et tu prends une grande inspiration pour te donner du courage. Tu en auras besoin. Tu ne sais même pas encore comme tu vas le dire. Tu n’es même pas capable d’imaginer sa réaction. Tu ne peux plus faire la fière maintenant. Tu es simplement paumée. Une paumée qui traverse finalement cette fichue rue. Une pauvre fille enceinte de la tête au pied qui pénètre dans l’appartement. C’est comme la marche du condamnée. Il y a ta mort au bout de ces escaliers. Il te reste seulement à frapper sur cette porte pour faire acte de présence. Il est encore temps de partir, non? Il est encore temps de faire marche arrière, de te dire que tu te trompes et de vivre en disant que tu ignores qui est le père du bébé, non? Non… Non! Allez, fais une femme de toi! Assume Blondinette! Et tu as ton poing qui frappe à plusieurs reprises sur le bois de la porte d’Ugo.
Dernière édition par Queen of everything le Mar 30 Aoû - 17:17, édité 1 fois