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WE WILL BE ALONE TOGETHER - USSIE

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1WE WILL BE ALONE TOGETHER - USSIE Empty WE WILL BE ALONE TOGETHER - USSIE Mar 30 Aoû - 16:35

Queen of everything

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Admin

Ça doit faire au moins vingt minutes que tu fixes le bâtiment devant toi. Vingt minutes que tu regardes l’appartement et que tu te dis que tu devrais entrer. Ça va, tu connais l’endroit. Tu sais c’est à quel étage, quelle porte. Tu y as déjà été même si tu en gardes un souvenir plutôt flou et confus. C’était simple, non? Tu montes, tu frappes à la porte, tu dis ce que tu as à dire et puis, basta. Tu repars, bien tranquillement et tu as fait ce que tu avais à faire. Fallait pas se prendre la tête. Un truc sans importance et puis voilà, quoi! Eh bien, non. Pas du tout. Tu es figée, totalement figée. Tu as tes deux jambes clouées au sol et tu n’es pas capable de traverser la rue qui est devant l’immeuble. En fait, tu préférerais traverser cette dite rue et te faire frapper par une voiture, plutôt que d’aller dans cet appartement. Exagération? Oui, certainement, mais au moins ça mettrait fin à plusieurs problèmes. Dans quelle merde tu t’étais mise cette fois-ci! Tu as toujours pensé que, quoi qu’il puisse arriver, tu t’en sortirais. La pensée magique qui règle tout. Seulement, cette fois, il n’y a pas de magie. Pas de retour en arrière possible. Il n’y a que les conséquences de tes propres bêtises. Tu es enceinte. Enceinte de plusieurs mois et aujourd’hui, tu dois arrêter de te mettre la tête dans le sable. Aujourd’hui, tu dois prendre tes responsabilités.

Toutefois, tu en es incapable. Tu ne veux pas le dire à haute-voix. Tu ne veux pas l’annoncer. Le dire serait rendre les choses si réelles. Tu veux encore être seule dans cette galère et oublier. Seulement nier et oublier. Parce que porter des hauts plus amples, c’est facile. Parce que mettre la fatigue et les hauts le coeur sur la faute d’une soirée, c’est de routine. Rien ne paraît, tout semble normal. Tout se vit à l’intérieur. Même avec Math’, tu évites le sujet. Tu ne veux pas de cette grossesse, tu ne veux pas de ce bébé. Tu veux seulement rester la Kassie jeune et insouciante. La Kassie connasse et bonne. Oui, bien il aurait fallu que tu y penses avant; avant de te jeter dans ses bras, avant de succomber à son regard et de t’offrir à lui sur la banquette arrière de ta voiture, cinq mois plus tôt. Et puis maintenant, tu es devant son appartement à devoir prendre tes responsabilités. Parce que cette erreur, c’était à deux que vous l’aviez faite. Et tu prends une grande inspiration pour te donner du courage. Tu en auras besoin. Tu ne sais même pas encore comme tu vas le dire. Tu n’es même pas capable d’imaginer sa réaction. Tu ne peux plus faire la fière maintenant. Tu es simplement paumée. Une paumée qui traverse finalement cette fichue rue. Une pauvre fille enceinte de la tête au pied qui pénètre dans l’appartement. C’est comme la marche du condamnée. Il y a ta mort au bout de ces escaliers. Il te reste seulement à frapper sur cette porte pour faire acte de présence. Il est encore temps de partir, non? Il est encore temps de faire marche arrière, de te dire que tu te trompes et de vivre en disant que tu ignores qui est le père du bébé, non? Non… Non! Allez, fais une femme de toi! Assume Blondinette! Et tu as ton poing qui frappe à plusieurs reprises sur le bois de la porte d’Ugo.



Dernière édition par Queen of everything le Mar 30 Aoû - 17:17, édité 1 fois

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Je suis rentré du garage il y a environ vingt minutes. J’ai à peine pris le temps de prendre une douche rapide et d’enfiler quelques fringues à la va-vite, que je me sens déjà saouler par quelqu’un qui n’est même pas là. Un paquet de chips s’étend sur la table basse du salon, sans oublier les quelques miettes surement pas passés inaperçu aux yeux du fautif. Que doit-on en conclure ? Nikki était là, pendant que moi je me cassais le cul a essayé de me faire vivre. D’un naturel blasé, je commence à faire le ménage quand on toque à la porte. Je lève la tête d’un seul coup et fixe celle-ci, sourcils froncés. Je lâche le paquet de chips qui retombe à sa place initiale et file jeter un coup d’œil à mon portable, histoire de vérifier si quelqu’un avait prévenu de sa visite. Mais rien. Et le pire dans tout ça, c’est que je n’ai même pas envie d’ouvrir cette putain de porte. Je le sens pas, j’ai un mauvais pressentiment. Tout ce que je veux, c’est me coucher dans mon lit douillet et m’endormir jusqu’à demain matin. Je souffle, fatigué et dépourvue de motivation avant de me diriger vers la porte, le pas lourd. La personne derrière la porte à taper son poing de nombreuses fois contre le bois, et rien que ça, ça me gonfle. Je maintiens la poigné avant de l’ouvrir assez rapidement. Ma précédente intuition fut bonne; la fille que je déteste le plus au monde se tient devant moi, et ça, ça c'est mal. Seulement elle n’est pas comme d’habitude. Elle n’est pas souriante, provocante, elle n’est pas habillée des plus sexy. Elle semble préoccupé par une chose, une chose qui me fait d’autant plus froncer les sourcils qu’ils ne le sont déjà en sa présence. Qu’est-ce qu’elle vient foutre ici ? La dernière fois qu’elle est venue on était saoul et on a finit par baiser sur la table de la cuisine. Grosse erreur. Mais ce n’en est qu’une de plus. Seulement il y a une chose qui me torture. Cette troisième fois entre nous fut différente des autres. On a dit des choses et fait des choses inédites. Je me souviens de quelques aveux, des mots qui sont sortis tout seul, des compliments forcés par l'alcool qui n'avaient aucune place entre nous deux. Et aujourd'hui, malgré son air peu provoquant, je ne peux m'empêcher de me comporter comme Ugo de Ugo et Kassie. Je l'a fixe dans les yeux, maintenant la porte en grand d'un bras levé et d'une main ferme. « Qu’est ce que tu veux ? T’es encore saoul ? Si tu pense que ma table de cuisine c’est un open sex bar tu te fourre les doigts dans l’cul. »

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Il en mettait du temps. Tu avais eu l'impression qu'une éternité s'était écoulée entre le moment où tu avais frappé sur la porte et le moment où il avait ouvert. Et pendant cette simple attente, tu avais eu le temps de remettre en doute ta décision une bonne quinzaine de fois. Tu as ton coeur qui veut exploser dans ta poitrine, ta tête qui s'embrouille dans ce tourbillon indécis et tes membres qui menacent de lâcher sous la nervosité! Ce n'est pas toi. Tu n'es pas comme ça. Tu n'as jamais autant de ressenti habituellement, mais là, c'est trop pour toi. Est-ce qu’on peut déjà blâmer les hormones de grossesse? Peut-être pas, mais toi tu vas le faire! Tu entends maintenant les pas qui se rapprochent d’où tu es. Ton coeur ne tiendra pas, assurément. Il frappe trop fort, trop rapidement. Tu as l’impression que tout l’immeuble doit l’entendre. Et puis la porte s’ouvre devant toi. Elle laisse place à un Ugo égal à lui même et à une réplique digne de lui. Ah! Et tout redevient normal. Et toute la nervosité disparait pour laisser place à cette haine qui vous lie habituellement. Lorsqu’il nomme la table, ton regard dévie automatiquement en direction de l’objet que tu peux percevoir derrière lui. Tu as un pâle sourire mauvais qui apparait sur tes lèvres. Les souvenirs reviennent quelque peu et immédiatement, tu ne souris plus. Non, valait mieux ne pas y penser. Puis, la phrase d’Ugo te laisse un goût amer en bouche. Tu n’aurais pas dû venir. Non, tu veux pas vivre ça. Tu as envie de le frapper, ce connard. Comment tu es prise dans cette situation avec lui! « Ouais c’est ça, laisse tomber en vrai! » Et tu pars, en furie. Tu te quittes sans te retourner. Non, aucune chance qu’il soit au courant, aucune chance que tu sois lié plus que vous ne l’étiez déjà. Tu ne lui donneras une occasion de plus pour te faire chier. Ah! Mais c’est le père de ton gosse, putain! Et comme si tu n’avais pas l’air déjà assez folle comme ça, avant même que tu ne commences à descendre les escaliers, tu reviens vers la porte d’appartement à Ugo qui n’avait même pas eu le temps de bouger. Tu le pousses pour rentrer à l’intérieur et tu claques la porte derrière toi. « Non, finalement non! C’est pas vrai que je vais vivre ça toute seule! Pas vrai que ma vie sera un enfer et pas le tienne! Je suis enceinte, connard! » Tu es très sérieuse, tu es enragée. Ta respiration est profonde, saccadée. Tu le fusilles du regard. Tes yeux sont accrochés aux siens. « Et si tu es trop débile pour avoir compris, c’est de toi. Toi! » Tu reprends contenance. Tu prends un pause. Ton air mauvais change pour un air désespéré. Tu ne parles plus fortement, mais plutôt dans un souffle. « Je suis enceinte Ugo. » Vrai, triste vérité. La réalité t’a rattrapé.

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Je ne comprends pas ce qu’elle fait encore là. Dès qu’on se voit on se transforme en bête sauvage, on se saute à la gorge, on se dévore le cou. Oui, on se saute au cou, mais malheureusement pas de la manière dont on l’espère. On rêverait que nos lèvres contre peau soient équivaux au mouvement sauvages d’un loup arrachant subitement la chair de sa proie. Mais non, ce sont des baisés, des suçons résultant de partis de jambes en l’air incontrôlables et contre toutes attentes. Je déteste craquer pour ses beaux yeux lorsqu’elle vient étaler sa haine et sa provocation sous les miens. Je l’ai méprisé, remballé, détruite, comme à notre habitude. J’ai ajouté un peu de quotidien à cette situation inhabituelle. Et les choses se confirment, elle est véritablement inhabituelle. Sans même se battre, sans même chercher à me détruire de la même manière, Kassie laisse tomber. Elle abandonne. Elle tourne les talons et s’en va. Sourcils froncés, perplexe, je l’a regarde sans aller, les yeux rivés sur son corps enfilé sous des vêtement amples. J’ai toujours ce mauvais pressentiment, et il ne fait que s’intensifier. Les choses ne sont pas comme elles devraient l’être. Je m’étais préparer à fermer la porte qu’elle revint comme une furie. En peu de temps je me suis retrouvé poussé à l’intérieur de mon propre appartement. « Putain qu’est c’qui va pas chez toi ? » Elle claque la porte derrière elle. J’en suis presque arrivé à gueuler tellement elle me gonfle. Non seulement je suis crevé mais en plus elle se permet de se comporter comme la pire des mégères. Mes sourcils fortement froncés et mon regard de braise l’a foudroient.

Ses mots parviennent alors jusqu’à moi. Un coup, je reçois un coup violent au creux de la poitrine. Pourtant ses mots ne changent rien à l’expression de mon visage. Il est toujours aussi sombre. Seulement il pâlit. Elle est enceinte, et je n’en ai rien à foutre. Oui, sur le coup c’est ce que je me dis. Je me dis que c’est tout ce qu’elle mérite après tout; que ses innombrables partis de jambes en l’air ont finis pas payer. Je me dis que ce n’est plus moi la pute maintenant. Seulement elle a raison, j’ai été débile le temps d’un moment. Kassie m’annonce avec rage et un certain manque de tact, que le pauvre et pitoyable père de son enfant n’est autre que moi. L’expression de mon visage ne change pas, elle reste la même. Seulement les battements de mon cœur s’accélèrent, des palpitations viennent se nichés au bout de mes doigts. Je refuse de l’a croire, je refuse de faire confiance, ne serait-ce qu’une seule fois, à Kassie-Faye Harris. Elle prend une pause qui me semble interminable. Sa voix dans un souffle enfonce le couteau dans la plaie. Elle n’est véritablement pas comme d’habitude. Aucun sourire ne s’étend sur son visage, ni même aucun sens de la provocation. Je peux lire le désespoir dans ses yeux. Alors oui, peut-être qu’on l’a fait trois fois sans se protéger, mais j’avais suffisamment foi en cette salope pour penser qu’avec tous les risques qu’elle prend, elle aurait au moins l’intelligence de prendre ses putain de pilules. Mais visiblement, il y eu une fois de trop, une fois qui me détruit de l’intérieur.

Mes sourcils se défroncent, ma mâchoire se serre. Pour la première fois depuis des millénaires, je cherche mes mots. Mon regard ne quitte pas le sien, et c’est après un long silence que je déclare, la voix ferme mais fragilisé par les picotements qu’une telle nouvelle a infligé à ma gorge. « Tu mens. » Je ne pense pas un seul mot de ce que je viens de dire. Le meilleur moyen de fuir le problème est de l’ignorer. Je ne peux m’empêcher de l’ignorer, de passé à côté comme si ça n’avait aucune importance. Mais la crédibilité n’y est pas, pour la simple et bonne raison que je finis par reculer. Je fais quelques pas en arrière avant de me tourner sur le côté. Fuyant son regard, une main violente est de passage dans mes cheveux tandis qu'un rire nerveux s'échappe d'entre mes lèvres. C’est après avoir passé une main sur mon visage que je reporte mon regard sur elle. « T’as vraiment rien d’autre à foutre ? T'es peut-être enceinte mais c’est pas mon problème. Tu t’gourre, c’est pas moi. J’peux pas être père. Alors va trouver une autre de tes pauvres conquêtes à torturer. » Ma voix serait agressive si encore elle n’était pas couverte de frustration. C'est quoi cette nouvelle de merde ? Je ne sais même plus qui croire; Kassie ou mon subconscient qui me supplie de lui rire au nez ? Pourquoi je l’a croirais d’ailleurs ? Je ne devrais même pas l’a croire. Mais c’est la situation qui fait ça. C’est sa venue ici, ce sont ses vêtements amples, ce regard d’appel au secours, cette manie qu’elle a eu d’abandonner avant même d’avoir commencé. Ce sont toutes ses choses qui font de Kassie une personne que je ne reconnais pas en ce moment. J'ai l'impression qu'une autre femme se tient devant moi. Alors je ne crois pas Kassie, mais peut-être que cette femme là, je l’a crois. Et pourtant je nie, je nie parce qu’au fond de moi j’ai espoir que ce n’est qu’une blague de mauvais goût. Si c’est un cauchemar, je veux me réveiller, et tout de suite.

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La dernière fois que tu avais mis les pieds dans cet appartement, c’était totalement différent d’en ce moment. Tu étais plutôt arrivée comme une furie, mais cette fois-là, avec une tout autre envie. Une motivation bien différente d’aujourd’hui. C’était cette fois après le bal. Cette fois inexplicable qui avait sonné la trêve à votre haine. Une nuit et rien d’autre. En fait, c’était l’alcool. Tout était à cause de l’alcool. Vous vous étiez laissé allé dans quelque chose qui n’était pas du tout votre genre et qui s’était perdu dans les souvenirs alcoolisés. Aujourd’hui, à quelques mois de cette fois-là, c’était complètement différent. Tu était encore en furie que désespérée. Un vrai désespoir. Celui qui prend au tripes et qui fait trembler le corps. Il n’était pas question de craquer face au regard sombre qu’il te lance. Il n’était pas question de l’embrasser pour le faire taire, cette fois-ci. Non, pas du tout. Tu as cette raison du pourquoi que tu es là et tu allais t’y tenir. Toutefois, tu as l’air toujours aussi folle que lorsque tu étais entrée dans son garage. Aussi sauvage, aussi brusque. Et puis, tu te fous des voisins, qu’on vous entende. Non, ça ne te traverse même pas l’esprit. Tu parles fort, tu lui avoues ce qui te préoccupes l’esprit depuis des jours. Tu es enceinte de lui et ce n’est pas un truc qui se règle par une baise à l’arrière d’une voiture, contre un mur ou sur une table.

Non, c’était plutôt quelque chose qui se passait dans le regard de l’autre, dans les traits du visage. Tu scrutes sa réaction. Pourquoi son expression ne change pas? Pourquoi reste-t-il aussi stoïque à cette nouvelle? D’accord, il a son regard sombre, cet air perplexe et méprisant, mais ça, il l’a constamment en ta présence. Il croit que c’est comme à chaque fois? Que c’est une blague? Une de tes mises en scène pseudo-dramatiques pour le faire bouillir de rage? Ce qu’il est con! Franchement, il croit réellement tu inventerais un truc pareil? Tu as mile et un moyens de le faire enrager, de toutes les manières possibles, alors pourquoi prendre l’excuse pathétique de la grossesse, alors que cela t’impliquait trop? Tu as envie de tout briser dans l’appartement! De le secouer assez fort pour lui faire prendre conscience que tout cela est bien réel. Tu es enceinte d’Ugo. Kassie-Faye Harris attend l’enfant d’Ugo Lucio Hernandez. Il faut avouer que même pour toi, ça sonne comme une grosse blague. Une mauvaise blague du destin. Si tu étais véritablement croyante, tu te dirais que quelqu’un, là-haut, se foutait royalement de votre gueule. Tu aurais aimé qu’il réagisse immédiatement. Tu aurais aimé qu’il ne laisse pas un silence s’installer entre tes mots et sa réaction. Un silence lourd, empli de sous-entendus. Tu ne le quittes pas des yeux. Tu tentes d’y lire quoi que ce soit. Rien. Complètement rien. L’indéchiffrable Ugo, de retour, bonjour! Tu vas craquer sous la pression, tu vas te mettre à crier seulement pour combler ce putain de silence qui ne fait qu’ajouter à la réalité de la situation. Mais Ugo réagit enfin. Il laisse échapper deux petits mots qui fait automatiquement bouillir ton sang. Non. Non, putain! Tu ne mens pas! Tu ne mentirais pas sur ça, aussi puéril que tu puisses être. Il veut peut-être que tu retires ton haut pour qu’il voit ton ventre arrondi? Un test de grossesse fait devant lui? Il a besoin de quoi pour y croire?

Il se recule, il s’éloigne de toi. Il semble plus nerveux qu’à l’habitude. Il a une vraie réaction maintenant. Tu vois perceptiblement les changements d’émotion. Et ses mots te donnent une gifle en plein visage. « Mais bien sûr Ugo, j’ai rien d’autre à faire que de me pointer ici avec une histoire comme celle-là! Ce que je m’amuse, putain! Wouhou. » Ton totalement ironique. Tu as encore la colère qui teinte ta voix. Tu t’approches de lui. Tu réduis considérablement la distance qui vous sépare. Tu empoignes son bras pour qu’il te fasse face, avoir son à nouveau son regard dans le tien. Il ne te croit pas? Il va rapidement comprendre que tu ne mens pas, que tout ceci est vrai. « Mais t’es con ou quoi? Crois-moi, je préférais que ce gosse soit du clochard au coin de la rue plutôt que de toi, mais je ne me trompe pas. » Tu es carrément méchante pour ce coup, mais tu n’allais pas mentir. Tu ne le voulais pas comme le père de ton enfant. Tu ne le voulais pas davantage dans ta vie. Tu pouvais accepter bien des choses, mais pas ça. Les calculs étaient faits. Le docteur l’avait dit. Il n’y avait pas d’erreur possible. Toi qui pensait que venir lui dire était la chose à faire, que tu avais pris tes responsabilités. « C’est la fois au garage. Environ 5 mois. » Et ça, c’est seulement pour ajouter un peu plus de véracité à ce que tu dis. Seulement pour qu’il prenne conscience, aussi, que tu ne peux rien faire pour empêcher cette grossesse. Pas quand elle était aussi avancée. Le destin s’était bien foutu de votre gueule.

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Je n'aurais jamais du ouvrir cette porte. J'aurais même du l'a verrouiller et oublier qu'un suicidaire était entrain de frapper à ma porte. Au lieu de ça Kassie à débarqué dans mon appartement, elle m'a avoué une chose que je nie, une chose que je ne peux tout simplement pas croire. Tout est terriblement flou. Je veux oublier cette conversation à jamais. Je veux qu'elle n'ait jamais eu lieu. Je veux qu'elle me mente, je veux qu'elle se trompe, je veux qu'elle soit réduite au statut d'incapable comme elle l'a toujours été. Je voulais éviter d’exprimer le moindre sentiment, mais la nervosité à prit le dessus. J’ai besoin de tenir quelque chose entre mes mains, de serrer un objet si fort que je pourrais y puiser tout ce que je ressens. Kassie emploie un ton ironique, une phrase qui me tue. J’ai évité son regard, j'ai évité de me tenir face à elle. Mais elle m’a pris le bras pour que je l’a regarde. Je l’a regarde alors dans le blanc des yeux. Ma mâchoire se serre. La blonde détruit le peu d’écart qu’il y avait entre nous, un écart que je m’étais tâché de créer. Cette fois de trop était il y a 5mois, lorsque j’ai lâché mes nerfs contre elle au garage, lorsqu’elle savait pertinemment ce qui allait se passer. Pendant plusieurs secondes j’ai cru qu’on pourrait se sortir de cette affaire, que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Mais si ce qu’elle dit est vrai, cette idiote pitoyable est enceinte depuis 5 mois; autant dire qu’il est trop tard. Je prends un énième coup au creux de la poitrine. J'ai l'impression qu'une tornade s'est initiée dans ma maison et dans mon esprit. Je ne me suis jamais sentis comme ça de toute ma vie, comme si mon monde entier venait de s’écrouler. Mon corps se met à bouillir. Je suis effrayé par la nouvelle, effrayé par la vision de ma propre personne avec un bébé dans les bras. Ce n’est pas moi, ça ne peut pas être moi. J’ai un père pitoyable qui m’a offert une vie de débauche et contre ma volonté, je suis devenu exactement comme lui. Je ne peux pas faire subir la meme chose à un enfant, un être innocent qui n’a jamais demandé à avoir deux abrutits de notre genre comme parents.

Je ne suis plus en mesure de l’a regarder dans les yeux, plus en mesure de prononcer le moindre mot. Ma bouche entrebâillée, ma respiration s’accélère, de même que mon pouls. Mes yeux sont rivés sur son ventre dont elle ne laisse percevoir aucune rondeur. Et devinez pourquoi ? Parce qu’elle porte des vêtements amples, des vêtements qu’elle ne porte jamais, des vêtements de femme enceinte. Je suis dans une autre dimension. Je recule à nouveau, passant une main violente dans mes cheveux. Je prie pour que ce ne soit qu’un rêve, que rien de tout ceci n’est réel. Son air désespéré ne me lâche pas des yeux, il me tue. Qu’est ce qu’elle attend de moi ? Que j’accepte et adhère à mon rôle de père ? Il ny ’a rien de plus ridicule sur cette putain de Terre qu'Ugo Lucio Hernandez papa. C’est alors que je lui tourne le dos. Je suis en face du bar sur lequel se loge un verre encore à moitié plein, et pourtant, je me sens au bord du gouffre. Mes nerfs gonflent et sont sur le point d’exploser. Je pourrais crier, pleurer, m’apitoyer comme je n'en ai jamais l'habitude. Mes doigts ne cessent d'effleurer ma chevelure, un geste nerveux qui en dit long sur ce que je ressens. C’est la voix étouffé par la destruction de ma cage thoracique que je déclare, tête baissé, dos à elle. « Et évidemment pauv' conne, c’est trop tard.. » Je ne sais même pas si elle m’a entendu, et je m’en tape. Ses simples mots reviennent à moi. Je les ai juste entendu sortir de ma propre bouche, et ils me donnent envie de tout péter. Je veux briser chacune des choses qui me viennent sous la main. Autant vous dire que le verre posé sur le bar ne fera alors pas long feu. Je l’empoigne avec ténacité, et sous une colère monstre, je l'éclate contre le mure. Le verre s'éparpille en mille morceau sous un bruit désagréable, et une tâche de liquide brunâtre coule le long de mon mure. Me rendant compte des dégâts, je me décide enfin à l’a regarder. Je veux voir l’expression de son visage, je veux voir si elle s’est décidée à m’offrir une nouvelle expression encore inédite, un visage nouveau auquel je n’ai pas encore assisté. Moi en tout cas c’est le cas, je suis déboussolé. Je me tourne alors à nouveau vers elle. Je lui en veux. Je nous en veux. Même si j’essayais de sourire, je n’y parviendrais pas. Une main vient frotter mon visage déboussolé et remplit de fureur. Je ne sais plus où me mettre. Je ne sais même plus où je suis. « Je..Je crois que je t’ai jamais autant détesté. » Lui dis-je dans les yeux d'une haine fragilisé par la fatigue. Si c’est vrai ou pas, je ne suis pas en mesure de le dire. Nous sommes tous les deux coupables, mais cette nouvelle est littéralement entrain de me mettre en pièce. Ce n’est qu’un bébé me direz vous. Oui, mais c’est un bébé qui va grandir au milieu de la haine, au milieu de débris de verres et de parents indignes. C’est aussi toute ma vie qui va changer et qui va tourner autour d’une seule personne et son bébé : Kassie. Kassie, la fille que j’ai le plus envie de voir hors de ma vie.

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La bombe a été lancée. Elle vient d’éclater, détruisant absolument tout sur son passage. Elle détruit ne laissant rien d’indemne. Elle saccage vous et vos vies. Tout ce que tu avais imaginé pour ton futur, c’est anéanti. Tous tes projets de voyage au bout du monde, ils ont disparu. La grande carrière que tu avais imaginée, tu dois l’oublier. Le seul avenir qu’il y avait pour toi, maintenant, était toujours accompagné d’un enfant. Toi, avec un bébé dans les bras. Toi qui racontes des histoires, toi qui devras lui apprendre à marcher, l’amener à l’école, le voir grandir…Toi, qui ne devras plus penser à elle-même mais à ce petit être qui grandit dans ton ventre. Tous tes gestes sont en conséquence de ce foetus. Plus de fêtes, plus de soirées à te défoncer la gueule, plus de cours intensifs de danse. Plus rien. Et elle est où la place d’Ugo dans cet avenir? Il se positionne où dans cette histoire, dans ce futur? Il sera à tes côtés? Il fera partie du tableau de famille? Tu veux vraiment l’y voir? C’est insensé, inimaginable. La bombe, elle a aussi éclater pour lui. Il réalise. Il doit y penser lui aussi. Tu n’as qu’à voir ses changements d’humeur pour le voir. Tu sens parfaitement la tension montée. Ce n’est pas votre tension habituellement; un mélange de séduction et de haine. Non, c’est totalement différent. C’est le désespoir et la rage qui emplissent l’appartement. Il s’attaque à toi, comme tu t’es attaquée à lui. C’est votre meilleur moyen de défense. Qui déversera le plus sa haine sur l’autre? À qui ce sera la faute? « Mais oui! C’est fait exprès! J’ai voulu attendre cinq mois pour être certaine de le garder! Je le voulais trop ce gosse, surtout sachant qu’il est de toi! T’es débile ou quoi? » Le sarcasme ne te quitte plus. Tu ne peux même pas voir sa réaction, car il est toujours de dos. Et peut-être que ce que tu as dis, c’était la phrase de trop. Peut-être que ça n’avait aucun lien, non plus. Toujours est-il, qu’en une fraction de seconde le verre qui se trouvait sur la plan de travail se fracasse contre le mur dans un bruit sourd. Tu sursautes atrocement. Instinctivement, tu as une main qui se pose sur ton ventre arrondi. Pourquoi instinctivement? L'instinct maternel est déjà présent? Tu es figée, pétrifiée. Tu le fixes. Tu vas pour parler, mais tu refermes aussitôt la bouche. Tu es encore plus perdue. Ce sont les dégâts de la bombe. Les dégâts de ce que vous aviez créé.

Tu ne vas pas éviter son regard pour autant. Tu ne vas pas montrer ton moment de faiblesse. Toujours paraître forte, c’est le mot d’ordre, non? Seulement, tu es trop fatiguée là, trop exténuée. Ta carapace de dure est fragilisée. Tu as l’impression que tu as tout le poids de cette grossesse sur les épaules. Puis, ressentir toute cette haine, ça en prend de l’énergie. Énergie que tu n’as clairement plus, en ce moment. Pourquoi ce n’est que ta faute? Vous étiez deux, non? Il était tout aussi responsable que toi. Seulement, la situation, tu l’as carrément sur toi, c’est toi qui le porte l’enfant et pas lui. Il peut facilement disparaitre et n’avoir aucun lien avec le bébé. Il peut retirer toutes responsabilités qui l’y rattachent. Et tu vas même l’y aidé à s’en détacher. « T’inquiète pas, c’est totalement réciproque Hernandez! » Tu as toujours ton regard d’accrocher au sien. Tu le veux haineux, complètement sombre, mais tu ne sais même pas si l’effet que tu recherches il est là. C’est bon, tu as envie d’aller te coucher et de ressortir de ta chambre que dans 15 ans. Peut-être qu’ainsi, il n’y aura plus cette histoire. « Je ne te demande rien. Pas d’argent -parce que de toute façon, avec toi, cet enfant vivrait dans la rue- ni d’être présent. J’ai seulement pensé… » C’est là que tu te dis que tu as été ridicule de penser que c’était seulement la bonne chose à faire. Tu recules. Tu étouffes trop ici. Tu détournes le regard, tu veux partir. « J’ai seulement pensé que c’était la chose à faire. Tu peux maintenant tout oublié. Tu n’as aucune responsabilité à prendre. Tu peux continuer à vivre ta vie merdique comme tu le faisais avant. Tu n’as rien pour être père. Je le sais, tu le sais. » Et toi, tu as quelque chose pour être mère? Aucunement. Mais c’est plus simple d’être méchante contre lui que d’avouer que tu es tout aussi paumée. Tellement plus facile de fuir que de voir la vérité en face. Tu t’en sors comment maintenant? Tu fais quoi? Tu n’as plus rien à faire là. Tu as été stupide, comme à ton habitude. Tu n’as pas réfléchi, tu as seulement agi. Tu as l’impression que tes jambes vont lâcher. « Je ne te demande rien. » Alors, retournes chez toi pauvre fille. C’est sans regard fier, sans arrogance apparente, que tu recules. Tu dois partir. Partir pour respirer à nouveau. Partir pour seulement ne plus voir son regard et cet air sur son visage. Tu le veux, mais tes jambes ne bougent pas davantage. Ça aussi, tu en es incapable.

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Je sens mon monde s’écrouler, tout mon univers de vieux branleur se déchiqueter en des milliers de morceaux. Je sens mon esprit partir en miette, comme si chaque parcelle de mon subconscient s’était décidé à fuir les responsabilités, à fuir ce que je suis sure le point de devenir : un père ignoble, un abrutit qui n’a vécu que minablement et qui pourtant devra apprendre à un enfant à vivre, un connard qui devra s’occuper d’un gamin alors qu’il n’est même pas capable de prendre soin de lui-même. Tout ça je le sais, tout le monde le sait ; pas besoin d’être un génie pour le savoir. Je donne constamment cette image de gros dure, une image viril et je m’enfousiste. C’est vrai, je m’en fou, je m’en fou de tout. Mais comme tout le monde j’ai un cœur, et il a été déchiré. Comme tout le monde j’ai une raison, une morale qui tombe tout doucement en miette.

Nos regards s’affrontent, notre haine vacille dans la pièce. Nous ne savons plus où nous en sommes, nous ne savons même plus qui nous sommes. On est qui ? Deux abrutis accrocs aux galipettes dont l’une a mal tourné, ou bien deux étudiants tête en l’air sur le point de devenir parents et garants d’une responsabilité qui les dépasse ? C’est un peu les deux. C’est clairement les deux. Tous les sentiments du monde me submergent, ils me hantent tous en une fraction de seconde, et pourtant, les seuls mots qui ont réussis à sortir de ma bouche sont des mots qui affirment à quel point je l’a déteste. C’est réciproque, est-ce que ça surprend quelqu’un ? Elle veut se montrer haineuse, mais je peux lire autant de faiblesse que de haine dans ses yeux. Sa voix et ses mots réussissent à me toucher. Lorsqu’elle parle de mes capacités de père, ma mâchoire se ressert, mon sang se glace. Le sujet du père n’est pas un sujet de conversation calme chez moi. Il est sujet de conflit, de haine, de malheur. L’éducation de mon père a fait ce que je suis aujourd’hui, elle a provoqué mon malheur. La réponse que j’apporte à cette blonde sans pincette est alors évidente et inévitable. Kassie s’est reculé, elle a prit très peu de distance alors que je pensais qu’elle allait s’en aller. « Si t’attends rien d’moi, qu’est ce que tu fais encore là ? » Ma voix est faible et fatigué. Une de mes mains vient à nouveau efflorer nerveusement ma chevelure. J’expire fortement, tête baissée, avant de continuer. Il faut que je le dise. Il faut que je parle, que j’exprime ce que je ressens au plus profond de moi. C’est alors que je déclare dans une colère naissante, une voix forte lancé, rapide, qu’on ne peut stopper. « En fait ma vie merdique le sera encore plus si t’en fais partie. Tu rentres comme une furie dans mon appartement avec ce gosse que j’veux pas, pour ensuite repartir et m’écarter ? Ben tu veux que j’te dise ? Ce gosse il est dans la merde, que ce soit avec ou sans moi. Seulement il aura besoin de son père, qu’il soit le pire des enculés ou pas. Je sais pas ce que tu attends de moi, mais il est pas question que je devienne comme mon batârd de père. Un jour cet enfant il voudra me voir, et je lui dirais quoi ? Que j’ai été lâche et le pire des cons pendant que toi tu seras satisfaite d’avoir toujours eu raison, satisfaite que même mon propre fils me voit comme le plus grand des connards ? Pas question, j’te ferais jamais c’plaisir. » Je viens de lui avouer que j’ai l’intention de prendre cette responsabilité. Normalement j’aurais besoin de réfléchir, de peser le pour et le contre, seulement le visage de mon père ne cesse de flasher dans ma tête et la situation devient des plus inattendus. Si elle ne veut pas de moi pour son fils, je m’en irais parce que je m’en foutrais. Seulement je viens de déclarer mon sentiment actuel, ma pensé la plus profonde. Et malgré tout, je reste instable, nerveux, perturbé, hors de moi. Tout ceci me dépasse. Je n’ai plus l’impression d’être moi-même, et je ne saurais même pas dire si c’est bon ou mauvais.

Tout est pourtant si sous-entendus. J’ai déclaré ne jamais vouloir lui donner satisfaction. Je suis passé par la case de notre relation destructrice pour parler de cet enfant, comme si elle était majeure. Mais elle est bien inévitable. Qui est-ce qui va devoir se supporter dans cette histoire ? C’est nous, et nous seuls. Alors je n’ai peut-être pas dis les choses le plus subjectivement possible, mais les choses ont été dites. Même dans une situation comme celle là je réussis à faire passé ma rancune envers elle avant tout le reste. C’est pitoyable, mais ça me correspond si bien. Mes yeux se figent sur son ventre recouvert de ce tissu ample. Le moment est dur, instable pour les picotements qui perturbent mes membres. J’ai presque envie de chialer, de gueuler, de casser un autre verre. Mais je sers les points.

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Mais oui, que fais-tu encore là? Tu attends quoi pour partir? Partir et t’éloigner d’Ugo? Tu as dit ce que tu avais à dire, tu lui as annoncé qu’en quelque part dans le monde, il s’était reproduit et qu'un petit être aurait ses gènes. Tu peux faire demi-tour et le sortir de ta vie, pour le reste basta. On s’en fout. Mouais… Seulement, tu es encore là. Tu es encore dans son appartement à le fixer après qu’il t’ait demandé ce que tu faisais encre chez lui. Mais tu n’en sais rien! Tu ne contrôles plus rien. Tu ne contrôles jamais rien quand Ugo est dans les parages. Aucune émotion, aucun geste, aucune pensée ne fait de sens quand tu es avec lui. Tout se contredit. Que ce soit à tous les moments quand vous devez être en présence de l’autre à cause de vos potes communs, que vos moments seuls ensembles. C’est inexplicable et même vous, vous ne comprenez pas! Seulement, là, ça a pris des proportions totalement démesurées. Tu es venue ici, tu lui as dit que tu ne lui demandais rien, mais tu ne bouges pas. Tu voudrais pouvoir lui répondre, lui fermer la gueule, comme tu sais si bien le faire, mais non, tu ne fais rien... Parce qu’il a raison. Et ce silence que tu lui offres lui donne le temps d’enchaîner, lui donne le temps de dire ce qu’il pense de la situation et ce qu’il va en faire. Et si tu pensais que la bombe avait terminé de faire ses ravages, tu t’étais trompée. Ses paroles compliquent un peu plus les choses.

Tu écoutais attentivement, tu ne perds aucun mot prononcé. Plus qu'il parlait, plus ton coeur cognait fort dans ta poitrine. Elle se soulevait dangereusement à l'entente du petit discours d'Ugo. Il acceptait? Vraiment? Est-ce qu'il prenait vraiment conscience de tout ce que cela impliquait? Sûrement pas, ce n'est pas possible! Il n'endosserait pas les responsabilités de ce bébé sinon. Tu secoues la tête, fermant les yeux. « Tu ne réalises pas. Tu n'es pas là pour prouver quoi que ce soit à quelqu'un! Ce n'est pas quelque chose à laquelle tu peux dire oui pour faire ton fier et me faire chier, pour ensuite changer d'idée le lendemain, quand tu en auras eu assez! » Est-ce que tu essaies de le convaincre de rester dans cette histoire, avec toi, ou de l'en dissuader? Ce n'est plus très clair tout ça! Et depuis quand tu es aussi responsable, aussi mature? Ça ne te fait pas cette histoire de grossesse! Tu veux redevenir insouciante, complètement déconnectée de la réalité. Seulement, il avait raison -encore une fois. Cet enfant aura besoin d'un père, d'une présence masculine, peu importe la personne qui prendra ce rôle. Tu es prise au piège de cette situation. Tu ouvres finalement les yeux. Rien n'a changé. Tu es toujours dans l'appartement médiocre d'Ugo, face à lui, à le toiser, à le détester plus fort que jamais. Ce n'est pas différent. « Et tu veux être présent, la belle affaire. Il se passe quoi après? On devient copain-copain? Ça ne change rien, on ne peut pas se supporter! J'ai toujours autant envie de t'en foutre une sur la gueule qu’avant! Vas-y, dis-moi il se passe quoi, papa! » Tu cris presque, tu provoques. Tu soupires longuement. Tu regrettes cette fois au garage. Tu regrettes ce moment de faiblesse en sa compagnie et de t’être laisser aller dans ses bras. Putain! Tu as été stupide. Tu es encore stupide. Tu en as mal au coeur tellement tu ne supportes plus cette situation. Tu ne peux même pas dire si cette nausée vient de la grossesse ou de toute cette nervosité. Et si tu l’avais découvert plus tôt? Si tu avais compris les signes précurseurs? Ça aurait été si différent. Tu y aurais mis terme, sans que personne ne le sache sauf toi. Et tu aurais continuer ta vie comme avant, sans problème, ni remord.

Et ton regard suit celui d’Ugo vers ton ventre. Toi, tu le sais. Toi, tu vois la différence. Pas lui! Parce que tu as décidé de le cacher, de faire comme si ça n’existait pas. Et tu ne sais pas pourquoi, tu as envie qu’il le voit aussi. Tu as complètement perdu toute pensée intelligible. Tu soulèves ton haut ample. Tu laisses apercevoir ton ventre arrondi. Peut-être pour tourner le couteau dans la plaie, peut-être pour qu’il réalise enfin que tout ceci c’est bien vrai… Tu ne le sais pas toi-même. Tu t’es calmée, tu ne cris plus. « Et je peux pas croire qu’entre tous les mecs, il fallait que ça tombe sur toi. »

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