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we live under the same roof.

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1we live under the same roof. Empty we live under the same roof. Dim 24 Sep - 13:47

Queen of everything

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Admin


Je suis rentré plus tôt, beaucoup plus trop que prévu. Juliet ne devrait pas être au loft à l’heure qu’il est, et étant donné le calme plat qui y règne, j’imagine que c’est effectivement le cas. Je me décide à prendre une bonne douche avant qu’elle n’arrive. Tout en m’approchant de la salle de bain je retire alors mon T-shirt que je balance sur le sofa du salon. Mon chat se met à miauler en me voyant, mais pire encore, il se met à me suivre. Ce qui me fait lever les yeux au ciel, mais bien évidement, sourire en coin. Ma main vient par la suite attraper la poignet de la porte de la salle de bain, dans laquelle je pénètre sans trop faire attention. Sans faire attention à quoi ? A Juliet, se trouvant à l’intérieur, presque nue. Je vous dirais que c’est le genre de visions habituelles, qui ne changent pas mon quotidien. Seulement ce n’est pas tout à fait vrai. Elle porte une serviette autour d’elle, lui allant du buste jusqu’au haut des cuisses. Mais ce n’est pas seulement sur con jolie corps couleur chocolat blanc que je m’arrête, mais plutôt sur les traces marquantes ornants ses cuisses. Comment se fait-il que je ne les ai jamais vues avant ? Ça ressemble à des brûlures, ou du moins à quelque chose de particulièrement douloureux. J’ignore pourquoi mon regard se fixe là-dessus, ni même pourquoi elle fait une tête pareille. Enfin si, je comprendrais bien qu’elle soit gênée par mon arrivée soudaine, mais je suis si captivé par ce que je vois que mon entrée précipitée m’est complètement sortit de la tête. Je m’approche d’elle à petits pas en fixant du doigt ses marques que Juliet essaie de cacher en ce moment-même. Je fronce les sourcils, légèrement inquiet. « C’est quoi ça Ju’ ? J’avais jamais vu ça avant.. » Ma voix est faible, comme si je venais voir ma grand-mère sur son lit de mort.

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Vous savez en quoi réside le bonheur ? En un cours annulé à la dernière minute ! C'est de recevoir un mail qui annonce que le professeur ne peut pas se présenter et que pour cela, tu as la journée de libre pour faire ce que tu désires. Parce que la soirée d’hier avait été agitée, que tu avais été faire la fête avec Théo -tu ne te souviens plus trop où- et que maintenant, la seule chose que tu as envie de faire c’était de rester chez toi, dans le confort de ton pyjama -si on pouvait appeler ça un pyjama. Tu allais seulement te reposer. Tu avais pris un de tes éternels bain chaud qui duraient presque des heures, profitant de l’absence de Milo. Ce n’était qu’une fois les bulles de mousse totalement disparues que tu sortis, passant une simple serviette autour de ton corps. Tu pris le temps de te regarder dans le miroir, de brosser longuement tes cheveux dorés, de juste être sereine en cette journée presque parfaite. Presque. Parce que tu as un Milo imprévisible qui surgit dans la salle de bain, torse nu. Parce que tu as ce même Milo qui te surprend, qui t’observe, te scrute et s’attarde sur cette partie de ton corps que tu tentais si souvent d’oublier. Tu as le rouge qui te monte aux joues. Tu as ton corps qui se fige, ton coeur qui veut exploser. Et tu ne fais que regarder son air inquiet sur ton visage. C’est affreux je le sais, pas besoin de faire cette tête ! Tu ne lui réponds même pas, tu t’empresses seulement de prendre tes choses et de sortir de la salle de bain, le bousculant au passage, sans le vouloir. Merde ! Tu n’avais pas voulu qu’il le voit, tu avais toujours fais attention. Tu ne voulais pas de sa pitié, de son regard désolé, de ses questions. Non, non, non… Tu es maintenant dans ta chambre à essayer de t’habiller pour cacher tes cuisses, comme si avec ça il pouvait oublier. Dans la hâte, tu n’avais pas pris le soin de fermer la porte derrière toi. Dans la hâte, tu avais pris le premier truc pour te vêtir et il fallait que cela soit une de ses chemises. Bravo ! Tu essaies de réfléchir, de trouver un truc à dire. Tu ne sais même pas s’il t’a suivi. Il y a toujours sa question en suspend. « Ce n’est rien Milo. Tu n’as rien vu, tu oublies, c’tout. N’en fais pas toute une histoire. » Et tu ne sais même pas si ton le ton de ta voix est plus autoritaire ou suppliant...

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Pour moi, il n’y a rien de grave à ce que j’ai vu ce qui se trame sous mes yeux. Pour elle, la situation semble d'une interprétation bien différente. Je sais que j’ai, sans le vouloir, violé son intimité. Mais elle n’était pas supposée être en cours ? Disons que c’est autre chose qu’une entrée fracassante dans la salle de bain qui m’importune. Mes yeux ont tout de suite été attirés par les marques sur ses cuisses et un air inquiet s’était dessiné sur mon visage. C’est vrai quoi, je sais reconnaître des brulures quand j’en vois. C’est plutôt sa réaction qui m’étonne. Au début j’ai pensé que sa pudeur avait pour une fois pris le dessus, mais c’est bien loin d’être ça. Le visage remplit de surprise et d’incompréhension, je l’a regarde fuir vers sa chambre. Je n’ai même pas le temps de dire le moindre mot de plus. Quelque chose vient de se passer, je ne sais pas quoi, mais c’est certain. Je n’ai même pas pris la peine d’admirer les traits de son dos dénudé, ni même les mouvements de ses hanches. Putain, là c’est grave. Après ce que je viens de voir, après la tête qu’elle a tiré, je me sens obligé de la suivre, de m’assurer qu’elle va bien. La porte de sa chambre est entre-ouverte. Je n’entre pas, non, pas cette fois. Cependant je reste devant celle-ci attendant de savoir ce que je suis supposé faire. Mais les choses se font avec le temps. La voix étouffée de Juliet se fait entendre depuis l’intérieur, et j’écoute le moindre de ses mots. Je me permets alors d’ouvrir petit à petit la porte depuis l’écart déjà présent. Je laisse passer ma tête intrigué, curieuse et inquiète à la fois, avant d’apercevoir la jolie blonde complètement perdu dans son propre nid. Je rentre alors, le torse toujours dénudé. Juliet porte une de mes chemises clairement trop longue pour elle. Qu’est ce qu’elle fou avec ça d’ailleurs ? L’avantage, je pense, est que ses cuisses sont dorénavant couvertes. Je me permets de l’approcher lentement, et je me force à garder les yeux rivés dans les siens; pourtant ce n’est pas l’envie de scruter son corps qui me manque ! Les sourcils relevés et à la fois froncés par tant de curiosité, je tends à nouveau le bras vers ses cuisses cachées. « J’veux pas en faire toute une histoire Juliet ! Je veux juste comprendre pourquoi tu me les as caché, et pourquoi tu m’les cache toujours d'ailleurs ?! » J’ai la voix calme, avenante et basse, mais je n’ai aucune pitié. J'essaie de sourire, je ne veux pas foutre un malaise. C'est si grave que ça ? Je suis juste un ami inquiet, un ami peut-être un peu trop curieux. Aucune autre expression faciale n’orne mon visage que celles décrites. Elle va peut-être encore me descendre comme elle en a l’habitude, mais j’ai tout de même le sentiment que cette situation l’a gêne comme ça ne l’a jamais gêné. Je n’avais jamais vu de telles expressions sur son visage avant aujourd’hui. Je crois avoir touché un point sensible. Et si c’est véritablement le cas, alors j’en suis désolé. Seulement je crains de ne pas réussir à m’effacer de cette soif de savoir. Avec Juliet, c’est toujours une sale obsession, une obsession dérangeante.

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Ça ne changeait rien, non ? Enfin… Le fait qu’il ait vu cette partie de ton corps n’allait rien changer entre vous ? Ah… C’était pire que de se mettre à nue, littéralement. C’était une partie de ta vie dont tu ne parlais jamais. Comme si ça n’avait jamais existé, comme si ça n’était jamais arrivé. Et pourtant, c’était bien là. Toujours là à te narguer par la présence des fines cicatrices pâles sur te cuisses. Tu voulais au moins qu’avec une personne tu puisses agir normalement, sans être la fille de l’incendie. La fille qui a dû souffrir. La fille qui a tout perdu. Tu ne voulais plus ressentir la gêne des questions sur ton état. Tous les fameux « comment tu vas » insécures, tu en avais eu assez. Tu ne voulais plus te sentir comme cette petite chose fragile, tu ne l’as jamais été. Alors, non. Tu avais voulu préserver cela avec Milo. Parce qu’il ne savait rien. Il était sorti de nulle part. Vous ne vous connaissiez pas avant. Vos vies, c’était un secret, un mystère. C’était parfait ainsi. Votre relation s’en portait d’autant mieux. Il n’avait pas besoin de tout savoir pour avoir cette complicité que vous partagiez. Car, oui, vous étiez complices, malgré les petites guerres puériles. Et cet incident de la salle de bain allait réellement mettre fin à tout cela ? Tu n’en savais absolument rien.

Tu pouvais ressentir sa présence derrière la porte. Tu savais qu’il était là, qu’il t’avait suivi. C’est là que tu avais senti le besoin de le rassurer, certes de façon maladroite, mais tout de même. Tu ne voulais pas t’expliquer davantage. Tu pus l’entendre entrer dans ta chambre. Il était dans ton dos, alors que tu venais d’enfiler sa chemise. Tu lui faisais maintenant face. Vous aviez vos regards qui s’affrontaient. Tu ne savais pas à quoi t’attendre. Tu aimerais un instant que vous redeveniez Mimi et Juju, les gamins. Tu hésitais à parler après ce qu’il venait de dire. Pourquoi les cachais-tu toujours ? Ça ne changeait pas. Même s’il les avait déjà vu, tu ne voulait pas qu’il les voit à nouveau. Tu penchas la tête, tu fixais maintenant tes cuisses. Tu avais tes mains qui jouaient avec le bas de la chemise. Tu laissas échapper un soupire avant de retrouver son regard tout de même rassurant. « Je ne veux pas les montrer Milo. C’est… Compliqué. » Il y avait tellement de choses à dire mais les mots bloquaient à la frontière de tes lèvres. Tellement d’explications non-dites que tu espérais ardemment que ton regard les exprime. Tu lui faisais confiance, tu savais qu’il pourrait comprendre, mais c’était toi. Tu ne pouvais pas. « Si je te les montre, tu ne verras que ça. Tout le temps, à chaque fois. Elles sont… Affreuses. Je ne veux pas qu’à chaque fois que tu me vois, tu y penses, que tu les imagines sur moi. » Tu reculas, tu te laissas tomber sur ton lit. Tu restas assise sur le bord du matelas, ton regard ne le quittant pas. Il était bien ancré au sien. « On n’a pas besoin de faire ça, de faire genre, on s’intéresse au passé de l’autre. Ça allait bien, avant. » C’était faux. Ça t’intéressait toujours d’en apprendre sur lui. Tu voulais seulement couper court à la conversation sur toi. Tu ne voulais pas être méchante avec Milo, mais pour le coup, tu n’avais pas le choix. Et ça te faisait mal de dire cette phrase. « Tu peux maintenant aller dans la salle de bain, j’ai terminé. Elle est complètement libre. »

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Je me suis permis d’entrer, sans trop savoir si la raison y était. Je ne me voyais pas la laissé filer, seule, dans sa chambre, après une éruption comme celle-là. Sa réaction m’a semblé si irrationnel, que je me devais d’agir, de me bouger le cul et d’allé l’a chercher. C’est plus fort que moi, ma curiosité me tuera. Et peut-être aussi que j’ai besoin de savoir ce qui est arrivé à ma colocataire. Nous ne nous somme jamais beaucoup préoccupé de notre passé avant ça, mais il faut un début à tout n’est-ce pas ? Si ses marques ne voulaient rien dire, jamais elle ne les cacherait, et jamais elle ne dirait toutes les choses qu’elle est entrain de me dire. Je crois qu’elle en a honte, je crois qu’elle veut que je garde une autre image d’elle. Tout ce qu’elle dit, ça me fait un pincement au cœur. C’est vrai, avant on avait pas besoin de tout savoir, pourquoi maintenant ? Pourquoi j’insiste ? Mais c’est ce qu’on fait, quand on tient vraiment à quelqu’un. Colocataire ou pas, je crois que je me suis attaché. Basta, j’ai pas besoin de me justifier.

Je l’écoute me parler, je suis immobile, comme si je commençais à perdre le contrôle de la situation. Et c’est un peu le cas, je ne sais même plus quoi dire. Alors j’agis, selon ce que mon corps me dit de faire. Je l’a regarde s’asseoir sur le lit, ses cuisses définitivement recouvertes. Ma langue de passage sur mes lèvres, j’expire un bon coup, presque fatigué par cette façon de penser. Je peux comprendre, mais à la fois, non. J’ai toujours su séparer mon boulot de ma vie privée; si on enlève le fait que parfois ça s’amène jusqu’à la maison. Mais même si le jugement, la manipulation et le mensonge font partie de ma vie professionnelle, ils n’empiètent en aucun cas sur ma vie privée. Je m’en suis toujours assurée. Et mon père bien plus encore. Alors non, je ne l’a jugerais pas. Les seules choses qui pourrait se passer si elle ne dit rien, se sont ses questions que je me poserais constamment, ses scénarios complètement loufoques que je m’imaginerais, et mes yeux ou ma langue divaguant constamment sur le sujet. Ça oui. Et ce n’est pas ce qu’elle veut. La salle de bain est libre, certes, mais je m’en tape. Je lève les yeux au ciel et expire une nouvelle fois, tout en m’approchant d’elle. Plus précisément je prends place assise sur son lit, juste à ses côtés. Je passe une dernière fois ma langue sur mes lèvres, sourcils relevés. Mes doigts viennent glissés une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, signe d'une conversation sérieuse comme on en a rarement. « Juliet…Je m’en tape ! » Je dis ça de façon normale, tout droit sortit du cœur, avant d’enchaîner. « Que tu sois petite, grosse, chauve, ou marqué, tu restes la même putain ! » C’est vachement nunuche, je l’avoue, mais c’est la vérité. Je ne sais pas comment elle était avant, mais ce n’est pas ma découverte de ses traces qui va changer quoi que ce soit chez elle, et donc entre nous. Du moins je l’espère. Puis je prends des risques, un peu. Je baisse les yeux vers sa cuisse, et fronce les sourcils. Je ne l’a regarde plus; je regarde la couture qui recouvre ses marques. D’une main lente et prudente, j’attrape de quelques doigts le bord de la chemise que je me mets à remonter avec douceur. Je respire fort, autant que mon coeur dans ses battements, de peur qu’elle m’en flanque une. Moi je veux juste qu’elle comprenne. A force de remonter la chemise, ses marques se dévoilent, et même si elles ne sont pas jolies à voir, je peux définitivement affirmé que j’ai vu pire. Elle a de belles jambes, elle est sexy, je crois que j’arrêterais jamais de vouloir croquer une de ses fesses, je vous jure ! Je lève enfin la tête vers elle, et essaie de déclarer afin d’alléger l’atmosphère devenu lourd et tendu: « Moi j’te le dis, ça te rend pas plus moche. Tu reste magnifique ! » C’est sorti tout seul. Oh putain de merde, plus jamais je laisse mon corps parlé à ma place. J’offre une légère caresse rapide du doigt frôlant sa cuisse puis me lève soudainement. Je me dis que j’ai abusé. Je me racle la gorge, essayant de changer de comportement. « Enfin voilà, t’es pas obligé de tout me dire aujourd’hui quoi, mais sache juste que je m’en fiche et que personne n’est parfait ! » J’hoche de la tête en espérant qu’elle comprenne le message. Je crois que j’ai jamais vécu un truc aussi lourd. Pourquoi ça l'est d’ailleurs ? Je suis juste au soutient d'une amie. Personne ne devrait avoir à se cacher.

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Cette journée que tu qualifiais de quasi parfaite grâce à ton cours annulé n’était plus. Elle avait pris un virement inattendu. Il n’était pas supposé rentré aussi rapidement. Il ne devait pas entré dans la salle de bain. Il ne devait pas y avoir cette scène étrange que vous viviez à l’instant dans ta chambre. Il ne devrait pas être à tes côtés à replacer une mèche de cheveux pour te rassurer. Non, ça devait être tout autre, mais c’est bien ce qu’il se produisait. Tu connais la suite des événements, même si tu la redoutes. Tu sais que ce moment marquera le tournant de quelque chose entre vous. Parce Milo est à tes côtés, qu’il est près de toi, qu’il s’apprête à faire ce que peu de personne n’ont fait avant lui, mais c’est Milo. Et qu’à ce moment, c’est logique que ce soit lui.

Tu regardes ailleurs. Tu peux sentir le dos de ses doigts frôler ta peau meurtrie. Tu frissonnes. Tu ne veux pas voir l'expression de son visage. Si tu peux entendre perceptiblement la respiration de Milo, la tienne s'est totalement coupée. C'est comme un arrêt dans le temps. Il n'y a plus rien qui n'existe autour de vous, que cet instant intense, bizarre. Le touché sur tes cuisses te dérange, c'est comme s'il ravivait la brûlure. C'est si doux, si contradictoire. Et pourtant, tu n'es pas capable de le repousser, de retirer sa main. Tu le laisses complètement faire. Ça te fait mal, autant que ça te plait. Tu ne pensais pas que ton coeur pouvait battre aussi rapidement. Il va exploser, il va te défoncer la cage thoracique. Ses paroles lointaines vinrent capturer ton attention. Tu as ta tête qui se tourne doucement vers lui. Tu as le mot magnifique qui sonne en écho. Ça ne devrait pas te faire autant d’effet, ça devrait être qu’un compliment tant d’autres, un mot auquel tu ne devrais pas croire, mais… Tu as ton regard qui cherche le sien. Tu as besoin de voir la sincérité dans ses yeux. Tu as besoin de voir qu’il pense ce qu’il dit à travers ses iris. Ce n’est pas toi. Habituellement, tu est capable de laisser paraitre que rien ne te touche, mais pas en ce moment. Tu doutes, tu es vulnérable. C’est tellement énorme pour toi. Ses doigts sont toujours sur ton corps. Ils t’offrent une ultime caresse avant d’abandonner la place à tes côtés. Le temps a repris son cour. Cette ambiance atypique entre vous deux s’est brisée. Enfin, pas complètement. Tu baisses le regard un instant avant de retrouver le sien. Non, tu n’es pas obligée de tout lui dire, tu peux même ne rien lui dire, mais tu en as envie. Tu en as envie, parce que c’est Milo, parce que tu n’as plus envie de te cacher chez toi, parce que… Parce qu’il est devenu quelqu’un d’important pour toi, voilà. Il s’en fiche qu’il a dit, personne n’est parfait qu’il pense. Tu prends une profonde inspiration. Tu passes une main nerveuses dans tes cheveux pour ensuite la déposer sur le bras de Milo, descendant jusqu’à sa main. Tu le tires légèrement pour qu’il se rassoit, qu’il revienne à tes côtés. Tu vas lui expliquer. Putain, tu vas le faire ! Tu attends qu’il soit à nouveau sur le lit pour lâcher sa main, seulement, tu restes tout près, tu veux sa présence pour te donner le courage qu’il te manque. « Dans mon ancien appartement, il y a eu un incendie. Je n'étais pas supposée être là. Je devais être sortie, mais j’avais oublié un truc -bon tu me diras que ça, ce n’est pas nouveau. » Et ça fait bizarre de raconter cette partie de ta vie que Milo ignore, alors que vous vous côtoyez à tous les jours. Il en sait probablement plus sur toi que bien des gens, juste parce qu’il te voit dans toutes les situations possibles, chaque journée. « J’allais sortir et ça avait déjà commencé. » Tu revois la scène devant tes yeux, comme si tu la revivais une nouvelle fois. Tu prends une pause. Il n’a pas besoin de tout savoir, il s’en fiche. « Je m’en suis pas trop mal sortie. Ce n’est que mes jambes, mais je ne sais pas… Je n’aime pas les montrer. C’est… » Compliqué. Il ne sait pas pour le patin, il ne sait pas ce que cette simple soirée a tout brisé. « Tu es le premier que je laisse toucher comme ça, que je laisse voir. C’est important, tu comprends ? »

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Avez-vous déjà vécu un moment intense, un moment inédit durant lequel on agit d’une façon encore inconnu jusqu’à ce jour ? Je veux dire par là que, j’ai déjà été quelqu’un de réconfortant, de doux et d’affectif, dont les mots sortaient droit du cœur. Mais je ne l’ai jamais été avec Juliet. Et je m’étais d’ailleurs interdis de l’être. Je pensais que j’avais le droit de qualifier ma colocataire en tant qu’ami, mais pas d’en arriver à ce point là. Par ce point je parle d’en être obsédé et attaché, d’y penser autant et d’en être attiré à longueur de journée. Tout ça résulte d’une situation comme celle-ci, où on se confie, où je découvre ses plus noirs secrets, et où la proximité en devient étouffante. Je ne voulais pas de tout ça au départ, et maintenant que nous y sommes, je ne pourrais plus m’en passer.

Alors oui, je m’étais relevé, me disant qu’elle aimerait que je m’en aille, que je l'a laisse seule et que l’on change de sujet. Seulement après mon contact sur ses cicatrices qui font à présent entièrement partis d’elle, elle a attrapé mon bras. Je ne m’y attendais pas. Je me prends un coup de jus à l’endroit même où ses doigts se languissent, des vibrations intérieurs qui suivent le contact de sa main jusqu’à la mienne. Putain de merde, c’est insupportable ! Elle me tire à elle pour que je me rassieds à ses côtés. J’avais tord, je n’ai pas mal agit. J’aimerais lui sourire, mais je n’y arrive pas. L’atmosphère est trop lourd, trop pesant, trop sérieux. Mon regard n’ose même plus affronter le sien lorsqu’ils se croisent. Est-ce que je suis gêné, ou alors est-ce que c’est elle que je ne veux justement pas gêner ? C’est lorsqu’elle lâche ma main et qu’elle se met à parler, que je lève les yeux vers les siens. L’honnêteté, le trac et la crainte ornent son regard. Ça me rend tout ouïe. J’écoute chacun de ses mots. Mais lorsque j’apprends la cause d’un tel secret, mon cœur fait un bon. Elle me raconte la chose, et je sens que sa voix y est encore, dans cet appartement enflammé. Ça me sensibilise. C’est dur à entendre, autant que ça devait être dur de se retrouver au milieu des fumés aveuglantes. Je fronce les sourcils, complètement perplexe et surpris. Je ne sais pas quoi dire. Elle n’aime pas montrer ses marques qui lui rappellent ce jour atroce, et je le comprends. Seulement je ne sais même pas comment réagir quand j’apprends que je suis le premier à les voir et à les toucher de la sorte. Elle me demande si je comprends. Je crois que « Oui » est la seule chose que j’ai trouvé à répondre. Je suis perturbé. Je me suis perdu dans ses paroles. Je baisse la tête et essaie de ne pas trop regarder ses cuisses tout de même sexys. Maintenant plus j’y pense, et mieux je comprends pourquoi elle tenait à avoir un colocataire malgré son porte monnaie bien remplit. Les choses deviennent plus clair, et j’ai soudainement le sentiment de connaître Juliet comme jamais. Mon visage face au sien, je me décide enfin à ajouter quelque chose. Je pose ma main sur la sienne, et déclare d’une voix plus que sincère. « Merci. Merci de m’avoir tout dit alors que t’en étais pas obligé. » Je réussis enfin à laissé un sourire en coin percer mes lèvres, un sourire qui se veut affectif et solidaire. Soudain la voix un peu plus entraînante qu’auparavant, j'enchaîne. « Et puis j’suis là maintenant ! La seule chose chaude et enflammé que je laisserais entrer dans cet appartement, c’est moi ! » Après ses mots, mon sourire s’étend encore plus. Allez hop, je joue la carte de l’humour. La rigolade permet de détendre un atmosphère, mais aussi de permettre à la mémoire de recueillir une information de manière plus importante que lorsqu’elle est simplement dite. Je tapote sur sa main toujours en contact de la mienne. Dans tout ça j’en oublie presque que je suis torse nu.

Mon sourire ne lâchait pas mes lèvres jusqu’à ce que mon regard se perde à nouveau dans le sien. Putain je déteste la beauté de ses yeux de biche. Avant je les évitais, maintenant je ne parviens même plus à les lâcher. Fichue nature humaine! Sans même que je m’en rende compte, mon visage s’avance très lentement, s’approchant du sien. On dirait que je suis sur le point d’apporter mes lèvres aux siennes. C’est inconscient, comme si nous étions deux aimants que rien ne pouvait empêcher de rapprocher. Les battements de mon cœur commencent à accélérer, et c’est à ce moment précis que je prends conscience du rapprochement auquel je fais preuve. C’est comme si Dieu venait de me donner un coup de jus au cerveau. Je fais passé la chose pour ce qu’elle n’est pas: Je remonte mon visage, sans même coupé mon avancé maintenant accéléré, afin que mes lèvres atterrissent contre le front dégarnit de Juliet. Le son de mes lèvres embrassant le haut de son visage retentit dans la pièce, quand enfin je lâche sa main. J’ai bien faillis succomber à ma pulsion et faire la boulette de ma vie. Je vous jure que si Juliet n’était pas ma colocataire, je l’aurais mise à nue depuis longtemps. Seulement c’est compliqué, ça l’est toujours. Après mon bisou, je ne l’a regarde plus dans les yeux, soit de honte, soit de peur d’être ré-embarqué dans le même délire. Je me lève alors, et me racle la gorge avec discrétion cette fois. Je ne quitte pas encore la pièce, je me lève juste, une main de passage dans mes cheveux.

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Tu n’avais pas pensé que cette histoire ressortirait comme cela. Tu n’avais pas pensé que tu raconterais les choses de cette façon. Est-ce qu’il y avait réellement une bonne manière de le faire ? Tu avais imaginé cela comment ? Que tu le ferais pendant une de vos soirées foot et bières, un peu bourrée, à la victoire de son équipe préférée ? Non. Et tu te voyais mal aller le voir de toi-même pour tout lui dire. Ça devait être comme ça. Ça devait être dans cette ambiance, de cette façon, avec cette proximité et cette tension. Tu avais voulu rester proche de lui. Tu voulais sa présence près de toi, ressentir la chaleur de son corps, sentir son parfum, seulement pour avoir cette dose de courage qui te faisait défaut. Tu voulais savoir qu’il était réellement là, pour t’écouter et peut-être même te comprendre. C’était important, plus qu’il ne pouvait le penser.

Il te dit comprendre. Un petit oui soufflé mais totalement perceptible. Ça te rassure… Un peu. Tu voudrais tellement mieux expliqué la situation, décrire pourquoi c’est si important pour toi. Il peut comprendre, certes, mais seulement ce que tu réussis à dire. Il y a un univers complet qui se cache derrière ces quelques mots. Mais c’est toi. Tellement, toi. Puis, il y a cette réplique sortie de nulle part qui te dit que la seule chose qui sera chaud dans l’appartement ce sera lui. Non, mais sérieux ? Il est con. Tu éclates de rire, un rire franc, cristallin. « Mais tu es débile, comment tu t'y crois. » D’accord, ça reste Milo. Ça ne change rien. Il reste le mec trop sexy qui te fait rire avec son attitude d’enfant. Tu as envie de lui sauter dessus. Le fait qu’il raccourcie la distance entre vous, soudainement, ça n’aide pas non plus. Il se passe quoi là ? Il y a une décharge électrique qui te traverse le corps. Tu ne quittes pas ses yeux même si, un bref instant, ton regard s’est aventuré sur ses lèvres. Ton corps se tend, ta respiration se coupe. Il y a vraiment ce rapprochement ? Tu souris, en coin. Tu te mords rapidement la lèvre inférieure. Tu as envie de l’embrasser. Non, tu as envie qu’il t’embrasse, que ça vienne de lui. Tu en as marre de faire tes tentatives. Tu veux qu’il te désire. Votre proximité est étouffante. Tu sens son souffle sur ton visage. Il est si près. Si…

Tu es déçue. Pendant un instant, tu t’attendais à plus. Tu avais imaginé plus. Pendant, cette fraction de seconde tu avais refait la scène. Mais à quoi t’attendais-tu ? Ce n’est pas comme s’il pouvait se passer un truc entre vous. Ce n’est que toi; toi la coloc, l’amie, la pote aux délires. Puis avec ce que tu venais de montrer… Tu peux déjà être heureuse d’avoir eu ce moment. Il t’a écouté, il t’a démontré du soutien. C’était beaucoup, il ne faut pas espérer plus. Tu prends une grande inspiration. Tu passes rapidement ton poignet sur le front, par réflexe, comme si tu effaçais toutes traces de ce baiser volé. Tu reprends un sourire sans grande conviction quand tu le suis du regard, alors qu’il se lève. La magie ? Elle est partie. Ça n’aura été qu’une question de secondes, de minutes à la limite. Pourquoi tu es accro comme ça ? Tu te fais du mal, tellement de mal pour rien. Alors, tu te lèves à ton tour. Tu évites de parcourir son torse nu du regard. C’est vrai, la douche ! Il voulait aller prendre une douche. Retour à la réalité. Dur retour à la réalité. « Au fait, tu n’étais pas supposé être parti pour la journée ? Tu devais pas faire quelque chose pour ton boulot ? » Genre draguer la planète en entier, faite tomber toutes les filles dans ses bras… Aïe, Juliet ! Mais depuis quand tu es jalouse ? Depuis quand évoquer son boulot te fait un pincement au coeur ? Nah, mais… Ce n’était que le mélange des émotions. Raconter une partie de ton histoire t’avait embrouillé la tête. Tu étais vulnérable, voilà pourquoi. Tu passes devant lui, sans un regard. C’est bas d’agir comme ça. Il ne t’a rien fait. C’est toi qui s’était emballée. Rien de plus. Il n’a jamais laissé sous-entendre autre chose. Tu continues de marcher dans l’appartement. Tu ne sais même pas ce que tu veux faire. Il faut seulement que tu t’occupes pour cacher ton orgueil ébranlé. Allez, on se ressaisie Blondinette. « Dis, je me prépare un truc, tu veux quelque chose ? Je te le fais pendant que tu seras sous la douche. » Parce que tu avais dit que rien ne changeait, alors autant reprendre la bonne vieille routine de la colocation.

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Juliet et moi, on était de simples colocataires. Elle cherchait quelqu’un avec qui vivre; je cherchais un endroit confortable où loger, avec ou sans personne. J’ai finalement trouvé mieux que ça. J’ai trouvé une amie. Et encore une fois, je nous surprends. Aujourd’hui, elle est plus qu’une amie. Elle se confit. Je me dis que je devrais lui rendre la pareille. Seulement, j’imagine que les choses doivent venir en son temps. Notre passé, nos familles, rien de ça n’a encore clairement été partagé, exception faite de ses cousins-cousines qui font entièrement parti de ma vie. Mais ça, c’était le hasard. Je parle des parents surtout. Et pour ma part, je pense surtout à ma sœur. Oui, j’ai une demi-sœur, et elle ne le sait même pas. Je devrais lui dire, lui montrer qu’on est bien plus que ça finalement. Mais je n’ose pas. Pourtant, en ce moment, je lui apporte mon soutien et ma compréhension, tous deux à moitié nue. Comment voulez-vous rendre les tensions inexistantes quand ça se passe comme ça ? C’est presque invivable pour moi, et c’est bien pour ça que mon visage c’était lentement approché du sien. C’était incontrôlable, comme si ça devait arriver un jour. Mais ça n’est pas arrivé. J’ai dévié la chose, j’ai fuis bêtement. Ça arrivera, j’en suis sure. Et ce jour-là sera forcément une erreur.

J’avais fait preuve d’humour afin de l’a détendre, et elle a ri. Bon, je me suis pris un sale clash dans la gueule en retour, mais ça, c’est pas surprenant. C’est le contraire qui m’aurait étonné ! Après mon baisé ridicule contre son front, je me suis levé, et elle a fait de même. Je passe une main dans mes cheveux, essayant de me sortir cette perturbation de la tête. Je suis perturbé par tout, mais le tout ne constitue qu’un seul être : Juliet. Puis je repense à la douche, au même moment où Juliet change totalement de sujet. Elle sort de sa chambre, et ça y est, nous sommes repartis dans la routine. Notre routine. Tête baissée, je ne me gêne pas pour lever les yeux vers son corps niché sous une de mes chemises, son corps ondulant jusqu’au loft. Calme-toi Milo, calme-toi. T’as les hormones en fusion là. « Je…Si, j’ai rendez-vous avec une cliente en fin d’après-midi, j’ai encore un peu d’temps. » Je l’écoute me parler tandis que je suis presque sur le point de passer la porte de la salle de bain, les yeux toujours rivés sur Juliet me tournant le dos. Un pied dans la salle de bain, et un autre dehors, je réponds alors à la question de ma colocataire. « Prépare-moi la même chose, ça m’est égal ! » Je jette un dernier long regard avant d’entrer dans la salle de bain. Il y fait encore chaud. On peut encore sentir les légères vapeurs de chaleur sécrétés par l’usage précédent. Je crois que je vais abandonner l’idée de la douche, et me faire un bain. J’ai besoin de me détendre, de plonger mon corps dans une eau chaude et moussée. Je laisse alors l’eau s’écouler dans le récipient, avant de retirer mon jean et mon boxer que je balance dans un coin de la pièce. Oui je m’en fiche, je m’en fiche toujours. Le désordre ne me dérange pas. Puis je pense à Juliet, encore. Je pense qu’elle a besoin de la salle de bain autant que moi, alors si on veut gagner du temps, j’ai une proposition radicale. Je ré-ouvre la porte, et scrute le loft. Juliet est exactement là où elle était. Je ne laisse que mon buste percé à travers la porte entre-ouverte. « Dis, t’as encore besoin d’la salle de bain ? Parce que je prends un bain, alors si t’as encore des trucs à faire tu peux venir, ça m’dérange pas ! » Je n’attends pas de réponse immédiate que je rentre à nouveau dans la pièce chaude. L’eau s’écoule toujours, et en attendant j’enfile une serviette autour de ma taille. Sait-on jamais, au cas où Juliet se décide à entrer ! Elle pourrait prendre peur en voyant mon Big-Ben. ‘Pas qu’elle le prenne pour un asticot géant ! Modeste, moi ? Non, à peine. J’ouvre le placard situé sous le lavabo, et en tire un savon moussant. J’ai l’intention de foutre un max de mousse dans mon eau. Puis j’y pense. Vous ne trouvez pas dingue la vitesse à laquelle la situation a changé ? On se comporte comme si rien ne s’était dit, comme si je n’avais jamais eu cette révélation. On vit, mais on n’oublie pas. On y pense, du moins, j’y pense. On est doué, on est très doué.

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10we live under the same roof. Empty Re: we live under the same roof. Dim 24 Sep - 13:49

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Tu n’as jamais été une fan des changements. Enfin, jamais ceux radicaux. Qui changent tout, complètement. Ces changements qui marquent la fin de quelque chose et le début d’une autre. Ce n’est jamais positif, enfin, rarement. Et si la situation, cette découverte sortie du hasard, était le commencement d’un changement ? Le commencement d’un nouveau truc entre vous ? Parce qu’avant c’était un Mimi et Juju pas si impliqué dans la vie de l’autre. Une colocation des plus normales. Deux potes qui se font des soirées parce qu’ils habitent ensemble. Vous connaissiez les moindres habitudes de l’autre au quotidien sans toutefois connaître tous les détails de votre passé respectif. Vos histoires, elles sont encore à découvrir. Même après deux ans. Comme si c’était une barrière à ne pas franchir. Que vous aviez besoin de temps. Pourtant, aujourd’hui, vous aviez fait une avancée gigantesque. Tu te surprends toi-même à te dire que c’est tout de même impressionnant tout ce temps que tu as réussi à cacher tes cicatrices à Milo. Deux ans à faire attention à ce que tu portais, à comment tu étais assise pour ne rien dévoiler. Et quoi, maintenant ? Tu allais pouvoir te promener comme bon te semble dans l’appartement ? Retrouver l’aisance d’antan, quand tu avais encore un corps parfait ? Bah… Pourquoi pas ? Il a su te rassurer, moindrement. C’est sûrement pour cela que tu ne t’es pas changée, que tu es restée dans sa chemise, sans mettre de short et juste te rendre dans la cuisine. Parce que cette question de semi-nudité que Milo pratiquait constamment, elle pouvait maintenant se jouer à deux. Tu vas abusé ? Peut-être un peu. Un peu tout le temps, c’tout.

Vous vous séparez maintenant. Toi dans la cuisine, lui dans la salle de bain. Parce que malgré ce moment étrange, vous revenez à la base. Tu te prépares un truc à manger, il va se laver. Rien de plus. Rien de trop intime, d’explicite à vos vies. Enfin… Il vient tout de même de te proposer d’entrer dans la salle de bain pendant qu’il prenait son bain, si tu en avais encore besoin. C’est vrai que tu devrais faire tes cheveux si tu ne veux pas avoir une crinière de lion indomptable pour aller en cours. Hum. Tu vas oser ? Tu vas pouvoir le faire sans que ton regard glisse vers lui au travers de la glace ? Tu es pleine de bonnes volontés, mais tu te connais ! Dès que ses abdos s’illuminent devant toi, tes hormones font la fête ! Et pas qu’un peu ! C’est la fiesta, piñata comprise ! Piñata que tu ne peux même pas faire éclater pour avoir les friandises à l’intérieur. La vie est cruelle. Totalement cruelle. Et le contraste est plutôt étonnant quand on pense que tu peux ressentir autant d’attirance physique pour quelqu’un alors que votre relation, d’un point de vue extérieur, est tout de même normale. « Il faudrait que je m’occupe de mes cheveux, mais ça peut attendre tu sais ! » Ouais, pour ne pas dire que tu n’as pas envie de le voir à moitié nu et que tu manques totalement de contrôle. C’est louche un peu. Allez, fais une femme de toi ! « Enfin, je fais rapidement ! » Tu abandonnes la cuisine pour entrer à ton tour dans la salle de bain. Tu tentes de ne pas le regarder, de ne pas scruter à travers la mousse du bain. Juste te concentrer sur ton propre reflet dans le miroir. Difficile. Dieu que c’est difficile. Tu essaies de passer tranquillement le liseur dans tes cheveux. Tu fredonnes même un peu truc pour faire totalement naturelle. Faible. Tu fixes son corps parfait. Parfaitement découpé. C’est invitant. C’est tentant. Tentant de faire un saut dans le bain aussi. Tu étouffes. Il fait chaud ! « Tu sais quoi ? Finalement je vais seulement les attacher ! J’ai faim, je vais me faire un sandwich ! » Et tu sors rapidement. Pour ne pas te faire du mal. Parce que ce corps-là, tu n’y auras jamais accès. Parce que tu te trompes, il n’aura aucun changement. Colocataire, c’est ce que vous êtes et c’est tout. Point.

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